Le classement 2025 des erreurs de tri dans le flux des emballages
Le tri des déchets reste une étape clé pour optimiser le recyclage et limiter l'impact environnemental. Grâce à la combinaison des analyses automatisées issues des technologies d’intelligence artificielle et des caractérisations manuelles traditionnelles, il est désormais possible d’identifier de façon fine les principales erreurs de tri détectées en France en 2025.
Les erreurs de tri : un impact économique et environnemental mesurable
En 2025, les erreurs de tri continuent de peser lourdement sur la gestion des déchets ménagers en France. Selon les données collectées par les capteurs Lixo, 55 % des bacs de collecte sont contaminés, ce qui perturbe les chaînes de tri et réduit considérablement les performances de recyclage. Ces erreurs ne se limitent pas à des problématiques techniques : elles représentent également un coût colossal pour les collectivités. En effet, le coût annuel des erreurs de tri pour les déchets ménagers en France est estimé à 2 milliards d’euros, incluant les frais de traitement supplémentaires et les opportunités de valorisation manquées.
Grâce à un simulateur développé par Lixo, il est désormais possible d’évaluer précisément l’impact financier de ces erreurs de tri. Cet outil met en lumière les principaux postes de dépenses liés aux contaminants, vous permettant d’identifier les leviers d’action prioritaires pour réduire ces coûts.
Top erreurs de tri identifiées dans les emballages
1. Sacs noirs : 7 087 100
Les sacs plastiques opaques, toutes couleurs confondues, représentent une source majeure de contamination, empêchant la valorisation des déchets recyclables.

2. Verre : 1 232 400
Bien que des systèmes de collecte spécifiques pour le verre (comme les Points d’Apport Volontaire ou la collecte en Porte-à-Porte) soient largement disponibles, la présence de verre dans les flux d’emballages reste fréquente, perturbant ainsi le tri.

3. Plastique rigide : 531 400
Les objets en plastique rigide, tels que les bacs, sont souvent déposés à tort dans les bacs d’emballages. Ces articles ne sont pas adaptés à ce flux et doivent être redirigés vers des déchetteries ou des filières de réemploi.

4. Autres anomalies : 441 517
Une classe de déchets génériques pouvant être des contenants en céramique, des ustensiles de salle de bain, du mobilier d’intérieur, des objets de décoration tels que des tableaux, des sculptures et même du gazon synthétique.
5. Textile : 211 989
Les textiles sont souvent jetés dans les bacs d'emballages par erreur. Ces articles nécessitent des filières spécifiques de collecte et de valorisation, distinctes des flux d'emballages recyclables.

L’inadéquation entre la consigne nationale et les réalités locales pénalise la collecte sélective. L’analyse quantitative confirme que des exemples pratiques et des supports visuels sont décisifs pour réduire les erreurs les plus fréquentes.
Les données présentées dans ce classement sont issues des capteurs Lixo, déployés sur plus de 500 camions de collecte à travers l’ensemble du territoire français. Bien qu’elles offrent une vision représentative des erreurs de tri les plus fréquentes, elles ne couvrent pas l’intégralité des anomalies présentes dans le flux des emballages, laissant place à une marge d’analyse complémentaire.
Les déchets dangereux : une problématique croissante en 2025
En parallèle des erreurs de tri classiques, l’année 2025 met en lumière une augmentation préoccupante de certains déchets dangereux retrouvés dans les flux d’emballages. Ces contaminants, bien que moins fréquents en volume, posent des risques significatifs pour les équipiers de collecte et de traitement.
Nombre de bouteilles de protoxyde d’azote détectées en 2025
- 8 759 bouteilles détectées
- Ces bouteilles ont été retrouvées dans 7 905 levées de bacs, soulignant un phénomène en progression qui accentue les risques pour les agents de collecte et de traitement. Des campagnes d’information ciblées sont nécessaires pour sensibiliser les usagers à leur gestion.

Nombre de sacs DASRI détectés en 2025
- 58 656 sacs DASRI détectés
- Ces déchets à risque infectieux ont été identifiés dans 43 198 levées de bacs. Leur présence dans des flux non adaptés représente un danger réel pour les agents et nécessite une mobilisation conjointe des collectivités et du secteur médical pour améliorer leur tri.

Une gestion des déchets plus sûre
Ces constats mettent en évidence l’importance d’une approche globale pour traiter les erreurs de tri, incluant non seulement les déchets ménagers, mais aussi les déchets dangereux. En 2025, il devient impératif de renforcer les campagnes de sensibilisation et d’améliorer les infrastructures de collecte pour répondre à ces nouveaux défis.
Vers un tri plus efficace et durable
Les données de 2025 mettent en lumière des progrès significatifs dans la compréhension et la caractérisation automatique des erreurs de tri, mais elles révèlent également des défis persistants. Les sacs plastiques, qu’ils soient opaques ou transparents, restent les principaux contaminants, soulignant une confusion durable sur les consignes de tri.
Les collectivités qui adoptent ce type de technologie, bénéficient d’un avantage significatif. D’une part, elles obtiennent des données précises sur les erreurs de tri, leur permettant d’ajuster leurs campagnes de sensibilisation et leurs consignes locales. D’autre part, elles optimisent leurs performances de tri en réduisant les contaminations à la source, ce qui se traduit par des économies sur les coûts de gestion et une meilleure valorisation des déchets.
Le taux de contamination moyen et le score de contamination montrent que des marges d’amélioration importantes subsistent. Ces chiffres appellent à une action concertée entre collectivités, industriels et citoyens pour réduire les erreurs de tri et maximiser la valorisation des déchets. Les campagnes de sensibilisation doivent être renforcées, en s’appuyant sur des données locales pour cibler les problématiques spécifiques à chaque territoire.
Par ailleurs, l’augmentation des déchets dangereux, comme les bouteilles de protoxyde d’azote et les sacs DASRI, met en évidence des risques croissants pour les agents de collecte et de traitement. Ces phénomènes émergents nécessitent des réponses rapides, notamment par le biais de campagnes d’information et de la mise en place de filières dédiées.
En 2025, le tri des déchets reste un défi collectif. Si les données montrent des avancées, elles rappellent également que la transition vers une gestion des déchets plus efficace et respectueuse de l’environnement repose sur une mobilisation de tous les acteurs. L’objectif est clair : réduire les erreurs, valoriser davantage et construire un modèle de gestion des déchets piloté par la donnée.




